La planification stratégique à l’échelle Québec numérique

Québec numérique est une organisation relativement jeune, qui s’est transformée au moins trois fois dans les douze dernières années. C’est fascinant. D’une poignée de bénévoles et d’une coordonnatrice embauchées trois mois avant le deuxième Web à Québec (Allô Véronique Paquet!), à une organisation événementielle veillant à la Semaine numériQC et à ses multiples partenaires, avec une équipe de 4-5 personnes (Allô Pierre-Luc, Martin, Martine!), pour en arriver finalement à une organisation bien rodée qui regroupe de l’événementiel, de l’éducation et de l’accompagnement, avec une équipe 20 personnes.

Avoir trois vies, ce n’est pas de tout repos! Il faut faire face à une croissance rapide, se doter d’une structure cohérente, organiser ses activités tout en gardant l’essence de ce que l’on était au départ. Tout ceci, sans passer sous silence le défi de trouver les bonnes personnes pour les bons postes au bon moment. Ah, et n’oublions pas la pandémie! Y’a de quoi avoir le tournis, mais il ne faut jamais perdre de vue les valeurs qui nous guident.

La mission d’un conseil d’administration, et j’en ai toujours fait ma mission personnelle aussi, c’est de « faire avancer, ensemble, avec sens ». Or, je dois admettre que la croissance soutenue et l’incertitude pandémique nous avaient un peu écarté du sens, du travail « ensemble » et même fait douter, parfois, de notre capacité d’avancer. C’est ce que nous voulions retrouver à travers le processus de planification qui a été mené dans la dernière année.

Je dis « processus », car ce n’est pas tant le document final qui compte, la Carte stratégique que nous vous présentons ici. C’est beaucoup plus le chemin parcouru pour y arriver qui en valait la peine. « The journey is the reward », comme disent les Anglais.

Le sens.

C’est la base. Le pourquoi (le pour qui, surtout!) on fait tout ça. C’est la partie la plus facile. Il suffit de regarder l’ensemble de nos activités, de jeter un regard sur l’historique derrière nous. Par et pour les gens qui font et utilisent le numérique. Pour être des créateurs de contextes et servir ceux qui le sont. Pour partager et apprendre. Le sens a traversé les années et est toujours cohérent. Nous avons une mission sociale et importante pour la suite du monde.

Ensemble.

Québec numérique est une organisation fascinante comme aucune autre. Elle peut compter sur une équipe plus que compétente, aux profils variés. Sur une direction jeune (historiquement) aux valeurs fortes d’inclusion, de bienveillance et de clarté. Sur un conseil d’administration qui, au cours des années, à fait le travail de bras (J’ai déjà fait le vestiaire!), de tête (On n’a jamais manqué d’idées et de conseils), de cœur (Une vision plus globale et bienveillante).

Fidèle à notre sens, le processus de planification nous a permis de « partager et apprendre » ensemble, en se connaissant mieux, et en se racontant nos histoires. J’étais très fier et heureux de voir encore autant de gens lever la main pour veiller à avancer.

Avancer.

À travers la démarche, je crois que nous nous sommes tous retrouvés sur un grand terrain, rempli de gazon (et de quelques post-it!). J’ai observé des gens hésitants faire leurs premiers pas et tracer des chemins sur le gazon. Les urbanistes appellent ça des lignes de désir. Les chemins se sont tracés (et se tracent encore, et c’est ce qui est beau dans tout ça!), comme des pistes pour les actions à venir, pour avancer.

Faire.

Ce genre de démarche semble toujours un peu magique et intellectuel. Et, effectivement, la suite n’existerait pas sans actions, sans le « faire ». Faire des trottoirs, des tramways ou des pistes cyclables (J’évite ici les autoroutes) sur les pistes tracées dans le gazon. Faire des projets, des chantiers, consolider l’existant, élargir nos horizons, toujours en avançant ensemble avec sens. (C’est raccord, hein?).


L’expérience (ou juste mon âge) m’a fait comprendre que toute réflexion ne se fait pas sur un coin de table et qu’elle ne s’improvise pas dans nos temps libres (En avons-nous?). Bien que nous pensons toujours pouvoir y arriver seul, rien ne vaut l’accompagnement de professionnels, qui, par leurs méthodes, tableaux, talents de chefs d’orchestre savent rassembler, écouter, challenger, ce que tous nos humains intelligents et talentueux ont pu sortir de leur cerveau. Nos remerciements à Xavier et Philippe du Groupe Dancause pour cette sensibilité, cette énergie et cette rigueur qui nous a permis de partager et d’apprendre tout au long du processus.

Alors, nous en retenons quoi de cette démarche de planification? Six chantiers, un plan d’actions, des compétences à acquérir, à développer, une vision très claire. Mettre nos énergies et nos talents à la bonne place, développer une structure solide pour le prochain plan d’actions. Faire avancer ensemble avec sens, toujours.

Les six chantiers que nous mènerons d’ici 2025.

Pour visualiser la Carte stratégique, c’est ici

 

Carl-Frédéric De Celles,

Président du conseil d’administration de Québec numérique

 

Il y a 10 ans, on s’organisait quelque chose. On avait choisi d’inscrire « Web au Québec » dans la case nous demandant de mettre un nom sur ce que l’on souhaitait enregistrer comme organisation. Ceci devait servir à gérer l’argent et les efforts pour mettre en place le WAQ, le Web à Québec, ce petit évènement ambitieux qui voulait rassembler tout le monde du web à Québec.Ça m’est revenu en tête vendredi dernier, quand, devant trouver un vrai comptoir Desjardins ouvert après 15h00 le vendredi (ça existe encore!) pour déposer le premier gros chèque de la Commission des partenaires du marché du travail, partenaire principal, avec la Ville de Québec de 42 Québec, la caissière ne trouvait pas Québec numérique comme nom principal du compte (« vous êtes bien le Web au Québec? » qu’elle m’a demandé). Ça m’a fait sourire.

Parce qu’il n’y a rien d’innocent dans ce nom initial : le « web » c’était bien plus que les sites web, c’était tout ce qui fait la toile du numérique, au-delà des choses de l’époque qui sonnent aujourd’hui d’un autre âge: le multimédia, les TI, TIC et pire les NTIC. C’était pour voir plus large. Et ce « au Québec », symbole d’ambitions plus grandes et de rayonnement, caché dans le nom de l’organisme. C’était pour voir plus loin.

Dans nos discussions de l’époque, il y avait aussi cette idée que ça durerait 10 ans, et qu’on se donnerait le droit de tout réinventer. C’est pas mal ce que l’on est en train de faire (merci pandémie!). Et tout ça restera basé sur l’humain, la rencontre, l’échange, le festif, et l’international. Bien hâte de vous en dire plus!

J’aimerais noter ici les milliers de personnes qui ont contribué à faire Québec numérique au cours des 10 dernières années et qui continueront de le faire, chacun à leur façon! Quand ces gens parlaient d’évènements rassembleurs à cette époque, je ne pense pas qu’ils auraient pensé à ouvrir un 42 Québec ou à croiser des passionnés du numérique partout dans le monde à travers le Parcours numérique francophone (via la Semaine numériQC), ni à démystifier le commerce électronique auprès des commerçants de Québec (100% numériQC), ou animer un réseau de spécialistes numériques dans les organismes culturels de tout le Québec (RADN via Culture/NumériQC), mais tout ça est une retombée directe de l’idée de faire par et pour le web à Québec, il y a 10 ans. Et le meilleur reste à venir!

Carl-Frédéric De Celles

« Mission : apprendre ensemble »

J’ai fouillé dans mes profondes archives électroniques pour trouver la source de mon intérêt pour 42. Le 8 avril 2015, 8 h 50, un courriel, comme ça, sans prévenir, de ma collègue de l’époque (allô Hélène!) qui disait « On crée une « école 42 » à Québec? 🙂 ».

Avec un lien : 42.

Je l’avais oublié, ce courriel. Complètement. L’histoire commence là.

26 septembre 2016 : je suis en mission à Paris pour Québec numérique, de nombreuses rencontres intéressantes sur trois jours avec nos amis et partenaires français, et notre hôte (allô Yann Gozlan!) qui mentionne, comme ça, sans prévenir, qu’il peut m’organiser une visite de 42.

Ce fût fait, le lendemain.

Je me souviens d’être sorti de là avec la vive intention de parler de ma visite à tout le monde. Je me suis empressé d’écrire à Matthieu Dugal de l’émission La Sphère, avant même de reprendre le métro, pour lui dire qu’il serait essentiel de faire un topo là-dessus…

4 mars 2017 : ce fût fait (allô Matthieu Dugal!).

(J’ai une carrière secrète de recherchiste, c’est peu connu.)

31 mars 2017 : premier café informel autour de l’idée de faire un 42 à Québec (allô Alexandra! Maxime!).

16 novembre 2017 : premier brainstorm avec Québec numérique à l’initiative de Martine Rioux (allô Audrey, Éric, et encore Maxime!).

En 2018, nous recevions la précieuse aide du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour monter un plan d’affaires et établir des contacts avec 42 (merci Éric Demers!).

L’objectif? Importer ce modèle alternatif d’apprentissage, pour contrer, à terme, la pénurie de main-d’oeuvre. Mais autrement. En mode laboratoire. Dans le plus grand respect de ce qui existe déjà, mais avec la conviction qu’il faut essayer, dans ce domaine, d’être à l’extérieur du moule, d’apprendre autrement, de rejoindre les gens qui ne se sentent pas interpellés par le « système ».

S’ensuivra une réflexion éclairée par les membres du conseil d’administration de Québec numérique (merci les amis!), et plusieurs occasions de présenter le tout à de futurs partenaires (on les nommera plus tard! On se garde des punchs!).

Ce n’est pas toujours simple d’expliquer des choses qui sont hors des cadres connus. Mais plus on l’explique, plus on se l’approprie, plus on souhaite que ça se fasse (allô Dominic Goulet et toute l’équipe de Québec numérique!).

En 2019, l’histoire se transforme au contact des gens de 42 (allô Sophie Viger!). Le projet prend forme, prend de la maturité et se structure sous forme de réseau mondial de lieux dédiés à l’apprentissage alternatif. Québec n’avait pas le choix d’en faire partie, et c’est ce que nous annonçons aujourd’hui.

Tout ça pour apprendre autrement, développer une main-d’oeuvre de qualité et favoriser la mobilité. Hors du cadre, mais toujours centré sur les humains et leur capacité d’apprendre ensemble.

Je sais que la communauté numérique de Québec fera le nécessaire pour que 42 soit vraiment la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste, du roman de Douglas Adams, qui lui a inspiré son nom.

De tous les projets que j’ai eu la chance de toucher, il y en a des plus magiques que d’autres. Nul doute que 42 Québec est l’un de ceux-là!

Carl-Frédéric De Celles,

Président du conseil d’administration de Québec numérique

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